P R O S T I T U T I O N 

RAPPORT DU COMITÉ DE RÉFLEXION SUR LA PROSTITUTION
ET LE TRAVAIL DU SEXE

Document de travail préparatoire à la tournée provinciale de l'automne 2001
Fédération des femmes du Québec, août 2001

IMAGINER ET TRAVAILLER POUR UN MONDE où les femmes auront le droit de ne pas être prostituées
La violence envers les femmes
La pauvreté des femmes
La mondialisation de l'industrie du sexe
Le modèle de la sexualité proposé par l'industrie du sexe
Éliminer l'exploitation sexuelle pour l'ensemble des femmes et la stigmatisation des travailleuses du sexe : des pistes de solution



IMAGINER ET TRAVAILLER POUR UN MONDE OÙ LES FEMMES AURONT LE DROIT DE NE PAS ÊTRE PROSTITUÉES
par Nicole Kennedy, ex-travailleuse du CEAF

Il y a des féministes - partout dans le monde, dans les groupes travaillant auprès des femmes prostituées et dans d'autres groupes - qui questionnent la prostitution comme institution. Tout en reconnaissant la nécessité de lutter contre la discrimination envers les femmes dans l'industrie du sexe, ces féministes croient qu'il est essentiel de situer la prostitution dans le continuum de l'oppression des femmes par les hommes.

Selon cette perspective, il ne suffit pas de reconnaître que certaines femmes se prostituent " volontairement ", ne se considèrent pas comme victimes et réussissent à contrôler la plupart du temps l'échange qu'elles ont avec leur client. Au même titre où il y a eu un questionnement de l'institution du mariage, nous devons questionner l'institution de la prostitution. Certaines diraient que ces institutions sont les deux faces d'une même réalité : le contrôle des femmes.

Le simple fait que la très grande majorité des personnes prostituées sont des femmes et que les " consommateurs " sont presque exclusivement des hommes doit nous questionner et nous mener à l'analyser à la lumière du statut inférieur des femmes en tant que groupe social.

Très souvent, quand on réfléchit sur les causes de la prostitution, on s'arrête sur la femme prostituée ou travailleuse du sexe; on se demande comment elle a abouti là. Elle est vue comme " anormale " ou déviante. Même dans le débat en cours dans le mouvement féministe, nous discutons la question du choix d'une femme de faire le travail du sexe. Est-ce que c'est un métier ou est-ce qu'il s'agit de l'exploitation sexuelle ? Les hommes restent plutôt invisibles. Leurs " besoins " sont vus comme normaux, voire inévitables. Pourquoi y a-t-il ce consensus social sur l'impératif du besoin masculin pour les produits du marché du sexe ?

De plus, il est très important de situer le débat dans le contexte d'inégalité dans lequel les femmes vivent-surtout la violence physique et sexuelle et la pauvreté-ainsi que l'impact du patriarcat sur les hommes et les femmes, notamment leur sexualité, si nous voulons véritablement améliorer le sort des femmes de la planète.

Nous allons donc examiner le lien entre ce contexte d'oppression et le phénomène de l'exploitation sexuelle. Nous terminerons en proposant quelques pistes de solutions découlant de cette analyse.


La violence envers les femmes

La question du trafic des femmes Un rapport du Fonds de l'ONU pour la population (FNUAP) sorti en septembre 2000 estime que de mettre fin à la discrimination envers les femmes dans le monde constitue une priorité urgente. Intitulé " Vivre ensemble, dans des mondes séparés ", le rapport confirme ce que les groupes de femmes connaissaient déjà : la situation des femmes est loin d'être réglée, malgré les gains importants du XXe siècle. Les statistiques sur l'incidence de la violence faite aux femmes-qui est en augmentation, selon le FNUAP-sont éloquentes : au moins une femme sur trois a été battue, contrainte à avoir des rapports sexuels ou a été victime de sévices quelconques au cours de sa vie, le plus souvent de la part de personnes de sa connaissance; quatre millions de femmes et filles sont achetées et vendues dans le monde entier chaque année; deux millions de fillettes âgées de 5 à 15 ans sont, quant à elles, livrées à la prostitution.

Aussi récemment qu'en 1983, au Canada, un mari avait le droit d'avoir des relations sexuelles avec son épouse sans son consentement parce que l'idée que les femmes étaient la propriété des hommes perdurait encore. La loi voulait par ailleurs punir celui qui s'appropriait ou " salissait " la propriété d'un autre homme. À ce moment, suite aux pressions des groupes de femmes, la loi a été modifiée pour redéfinir le viol comme étant une atteinte à la personne au lieu d'une atteinte à la moralité ou à la propriété et pour introduire le concept de violence dans l'acte de viol en l'appelant désormais " agression sexuelle ." Ainsi, les femmes ont obtenu, du moins en théorie, le droit de dire non aux relations sexuelles avec leurs maris.

Malgré un certain progrès, l'incidence de la violence faite aux femmes au Québec et au Canada aujourd'hui témoigne qu'on est loin d'avoir gagné la guerre menée sur le corps des femmes :
· La moitié des femmes canadiennes ont vécu au moins un incident de violence physique ou sexuelle ;
· Plus d'un quart (29%) des femmes canadiennes ont été agressées par un conjoint ;
· En 1998, 67 femmes ont été assassinées au pays par un conjoint ou un ex-conjoint, un amoureux ou un ex-amoureux, ce qui veut dire une à deux femmes assassinées par semaine ;
· 79% des enfants victimes d'agressions sexuelles sont des filles ;
· Seulement 10% des agressions sexuelles commises contre des femmes sont rapportées à la police (il s'agit du crime violent le moins signalé); si on extrapole à partir des données disponibles, on arrive au chiffre annuel de 509.860 agressions sexuelles signalées ou non au Canada, soit 1.397 agressions par jour. Ce qui veut dire que, chaque minute de chaque journée, une femme ou un enfant au Canada subit une agression sexuelle.
· Les femmes qui font de la prostitution de rue sont victimes de violence sexuelle 10 fois plus souvent que l'ensemble des femmes.

Le contrôle du corps des femmes par les hommes aux fins de la reproduction et de la sexualité est l'une des pierres angulaires du système patriarcal. L'oppression des femmes par le biais de la sexualité (la violence sexuelle, l'imposition de rôles sexuels, la contrainte de l'activité sexuelle des femmes au modèle de mariage hétérosexuel, la commercialisation du corps des femmes, etc.) est l'une des formes d'oppression marquantes pour les femmes.

Il y a plusieurs études qui démontrent un lien entre l'abus sexuel, l'inceste et la violence familiale et l'arrivée des jeunes femmes dans la prostitution. Ce n'est pas le cas pour toutes les femmes dans cette industrie, mais l'impact de la violence sexiste, surtout quand elle est commise par un proche à de multiples reprises, est profond et peut rendre une femme plus vulnérable à d'autres formes d'exploitation. Par ailleurs, il ne faut pas sous-estimer l'impact sur l'ensemble des femmes des stéréotypes sexistes et de la violence sexuelle, même pour celles qui ont la bonne fortune de ne pas en avoir été victimes. Les femmes sont beaucoup trop valorisées, et pire, se valorisent encore trop en fonction de leur apparence et de leur sexualité. Le fléau de l'anorexie chez les adolescentes, en est un exemple; la pandémie du manque d'estime de soi chez l'ensemble des femmes en est un autre.

L'industrie du sexe est ancrée principalement dans les rapports de domination basés sur le sexe, mais aussi sur la classe sociale, l'origine ethnique, la couleur de la peau, l'âge et le pays d'origine. Parmi les femmes, ce sont principalement les femmes plus pauvres, autochtones ou immigrantes qui sont prostituées. L'âge moyen d'entrée dans la prostitution à l'échelle planétaire est de 14 ans, ce qui veut dire qu'il y a des filles aussi jeunes que huit ans qui sont sur le " marché " du sexe.

Selon certains groupes de défense de travailleuses du sexe, l'affirmation que l'industrie du sexe dépend d'un réservoir de personnes vulnérables et exploitées pour combler les besoins de ce marché, contribue à marginaliser davantage les travailleuses du sexe. Selon ces groupes, en qualifiant ces dernières en tant que " victimes " nous nions leur capacité de décider de leur plein gré de faire le travail du sexe. Or, il ne s'agit pas là d'un manque de respect pour les femmes dans la prostitution, mais d'un constat de la réalité de cette industrie. Il ne faut pas non plus perdre de vue les clients. Il est presque certain qu'ils ne font pas la distinction entre la femme " forcée " et celle qui a décidé de faire carrière dans l'industrie du sexe. Ils vont même parfois exiger des filles " vierges ", pour ne pas courir le risque d'être exposé au VIH. Même si certaines travailleuses du sexe peuvent dicter aux clients quels services seront offerts, il y aura toujours des consommateurs qui, ne trouvant pas ce qu'ils veulent avec une femme, vont simplement aller en voir une autre, probablement plus démunie (pauvre, sans papiers, toxicomane, vieille, etc.). La distinction entre une prostitution forcée et une prostitution volontaire nous semble donc fausse et permet de cacher la réalité de l'exploitation et de la destruction de la vie de millions de femmes et de fillettes.

Le système patriarcal est également responsable de la fausse division entre les " bonnes femmes " (celles qui appartiennent à un homme-père ou mari), et les " putes " (celles qui n'appartiennent à aucun homme et à tous les hommes), une division qui perdure. C'est ce lien de propriété qui déterminait la valeur sociale des femmes. Dès qu'une femme rejetait ce contrôle, elle était punie. Le " stigma de la putain " prend ses origines dans la suprématie masculine. Il ne s'agit pas seulement d'une mentalité " moralisatrice ". Le problème de la stigmatisation des travailleuses du sexe ne sera pas réglé par un simple changement d'attitude, sans s'attaquer aux rapports d'inégalité sur lesquels cette industrie repose.


La pauvreté des femmes

L'inégalité hommes-femmes se manifeste aussi par la pauvreté. Les femmes sont les plus pauvres des pauvres dans le monde. Selon une étude de Statistiques Canada, une femme sur cinq est pauvre. Les statistiques illustrent bien les écarts qui perdurent encore, même dans notre société où les hommes ne sont plus les seuls pourvoyeurs de la famille : les femmes gagnent 75% du revenu annuel des hommes et constituent 60% des personnes gagnant un salaire minimum. Les rôles traditionnels encore trop souvent dévolus aux femmes-seule à s'occuper des enfants, des personnes âgées et malades-se traduisent par les emplois à temps partiel, l'accès réduit au marché du travail, la non-reconnaissance financière et sociale de leur travail.

Historiquement, les femmes ont eu recours à la prostitution quand elles n'avaient pas accès aux seuls autres choix (le mariage, la religion) pour gagner leur vie. Même si dans les pays industrialisés beaucoup de choix de carrière sont désormais ouverts aux femmes, trop d'entre elles se retrouvent encore dans la pauvreté avec peu ou même aucune porte de sortie. À Montréal, dans le quartier Centre-Sud, les intervenantes de rue ont remarqué une augmentation de la prostitution de " fin du mois " depuis les coupures dans l'aide sociale et la détérioration des conditions sociales.


La mondialisation de l'industrie du sexe

La pauvreté et la violence faite aux femmes constituent la toile de fond de l'essor de l'industrie mondiale du sexe. Un effet brutal de la mondialisation néolibérale (comportant des coupures dans les programmes sociaux dans le Nord et la perte des emplois et des économies traditionnelles dans les pays du Sud), le trafic sexuel des femmes, est considéré par certaines personnes comme l'un des plus importants obstacles à l'égalité des femmes et au respect de leurs droits fondamentaux.

L'industrie mondiale du sexe comprend le trafic des femmes des pays du Sud vers les pays industrialisés, surtout en Europe de l'Ouest et aux États-Unis; entre les pays du Sud ; les fillettes du Népal et du Bangladesh qui sont trafiquées en Inde; le tourisme sexuel au Brésil, au Costa Rica, etc; le trafic des femmes des Philippines et de la Thaïlande vers l'industrie du sexe du Japon, de l'Australie et du Canada; l'afflux massif de femmes d'Europe de l'Est dans l'industrie du sexe d'Europe de l'Ouest, des Etats-Unis et maintenant d'Asie.

Cette industrie génère plus de 52 $ milliards par année. Au moins neuf millions de femmes se trouvent dans l'industrie; certaines estiment que le nombre total est plus près de 40 millions de femmes. Beaucoup de femmes se trouvent dans l'industrie du sexe par tromperie, violence et menaces de violence. Les trafiquants ciblent des communautés pauvres et vulnérables, où souvent les familles se font convaincre de vendre leurs filles. Quant au trafic à l'intérieur du Canada (d'une ville ou région à l'autre) ou entre le Canada et les États-Unis, ce n'est pas un accident si des femmes autochtones, des femmes noires et des adolescentes sont nombreuses parmi celles qui sont exploitées par les trafiquants " domestiques ". À Winnipeg, où les femmes autochtones représentent 7% de la population, 70% des prostituées sont autochtones.

Les femmes trafiquées pour la prostitution ou le travail du sexe subissent des conditions intolérables, parfois semblables à l'esclavage : interdiction de sortir, confiscation de leurs papiers d'identité et passeports, servitude, violence physique et sexuelle à répétition, MTS, dépression et suicide. Souvent elles sont emprisonnées par les autorités étatiques pour raison d'immigration illégale, etc.


Le modèle de la sexualité proposé par l'industrie du sexe

La socialisation sexiste des hommes à l'échelle planétaire leur a permis, et permet encore à bon nombre d'entre eux, de voir les femmes comme des êtres inférieurs. Les rôles traditionnellement accordés aux femmes, tous centrés sur les besoins des hommes, sont imposés par les institutions comme le mariage et la religion, mais aussi par des hommes individuellement qui emploient la violence, notamment la violence sexuelle, pour illustrer leur domination. Même si dans certains pays les femmes ont gagné plus de liberté et ont réussi à créer des sociétés plus égalitaires sur le plan des rôles sexuels, l'impact de la réduction des femmes au statut d'objets sexuels et aux fonctions de service aux hommes (mère, ménagère, soignante, etc.) perdure et justifie toujours la violence sexuelle.

Le désir sexuel est influencé par la société, par l'éducation, la culture, la religion; il n'est pas inné. Les hommes apprennent l'idée qu'ils peuvent recourir aux services d'une femme prostituée ou aux autres produits du marché du sexe et de plus, que ce comportement correspond aux normes de la masculinité. La prostitution est fondée sur l'idée que les hommes ont un besoin irrépressible qui doit être comblé par l'accès sexuel à une femme dont le plaisir n'est pas pris en considération. Il y a une similarité avec la situation des femmes mariées ici, il n'y a pas si longtemps. Le contrat de mariage accordait des droits sexuels aux maris auxquels les femmes devaient se soumettre. Dans le contexte de la prostitution, c'est l'échange d'argent qui donne ces droits aux hommes. Dans les deux cas, il s'agit de la consécration du pouvoir sexuel des hommes et d'une véritable colonisation du corps des femmes. Loin d'être un modèle de libération sexuelle, la sexualité de la prostitution n'est qu'un reflet de la domination masculine.

L'omniprésence du modèle patriarcal de la sexualité et les tabous entourant la sexualité ont créé un vide que l'industrie du sexe a comblé. Nos besoins d'information, de représentation culturelle et d'expression en matière de sexualité ne doivent pas être assujettis aux impératifs du marché. Comme féministes, nous avons toujours revendiqué le contrôle de nos corps, incluant la liberté d'expression sur le plan sexuel. Nous avons défendu le droit des femmes au plaisir. Il est vrai que nous avons besoin d'explorer davantage la question de la sexualité. Mais avant de promouvoir la commercialisation de la sexualité comme outil de liberté sexuelle, il serait peut-être plus stratégique de trouver des solutions aux inégalités et à l'aliénation générée chez les femmes et les hommes par les rapports de domination.


Éliminer l'exploitation sexuelle pour l'ensemble des femmes et la stigmatisation des travailleuses du sexe : des pistes de solution

Afin d'éliminer la stigmatisation des femmes prostituées et travailleuses du sexe, des groupes ici et ailleurs dans le monde travaillent pour décriminaliser ou réglementer l'industrie du sexe. Or, ce mouvement n'est pas uniquement composé des groupes de défense de travailleuses du sexe. Un nombre croissant de gouvernements qualifie le " secteur du sexe " de source de création d'emplois pour les femmes et de source importante de devises étrangères pour payer la dette. Même l'Organisation Internationale du Travail (OIT) tente d'appeler à la reconnaissance économique de l'industrie du sexe, soulignant l'expansion de cette industrie et sa contribution non reconnue au Produit National Brut (PNB) de quatre pays du Sud Est asiatique.

La banalisation de la prostitution en la qualifiant de secteur économique contribue à l'augmentation de l'exploitation de millions de femmes très pauvres et vulnérables, comme c'est le cas dans les pays où la prostitution est légalisée. Évidemment, quand l'industrie est légalisée, il est encore plus difficile pour les femmes de résister aux nombreuses pressions pour y participer. Dans ces pays, les hommes sont encouragés à " consommer ", nécessitant toujours plus de femmes pour combler la demande. Il est révélateur de constater que dans les Pays Bas, où la prostitution est légalisée, ce ne sont pas les Hollandaises qui répondent à la demande; 80% des femmes dans les rues et dans les vitrines sont des immigrantes des pays du Sud, dont 70% n'ont pas de papiers, donc ont été trafiquées.

La criminalisation des femmes contribue à perpétuer les stéréotypes et la violence envers les femmes prostituées et rend encore plus difficile, pour celles qui le désirent, d'arrêter. Pour cette raison, il est urgent de décriminaliser les femmes dans la prostitution ou le travail du sexe. Par contre, les trafiquants et proxénètes qui tirent des profits énormes sur le dos des femmes dans l'industrie devraient être criminalisés. Le besoin urgent de protection des femmes comme groupe social contre l'exploitation sexuelle doit être reconnu dans la législation de tous les pays si nous voulons mettre fin au trafic sexuel. Puisque le système judiciaire a intégré les valeurs sexistes, capitalistes et racistes de la société en général, nous devons nous assurer que le crime est défini en termes des dommages causés par cette exploitation et non en termes moraux. Le Code criminel tel qu'il existe présentement est utilisé presque exclusivement contre celles qui offrent des services et non contre ceux qui en profitent.

Nous avons le droit de rêver et de travailler à créer un monde où il n'y aurait plus d'exploitation sexuelle, et où la sexualité ne serait plus assujettie aux tabous, aux contrôles, et à la violence, mais partagée librement entre personnes égales, mais nous n'y arriverons pas demain. Les actions que nous devons privilégier sont à mener dans le court et long terme. Elles devraient répondre aux besoins immédiats des femmes prostituées ou travailleuses du sexe, par exemple, éliminer la répression exercée par les forces policières, améliorer l'accès à la justice et aux services sociaux et de santé, et faire de l'éducation autour des préjugés concernant les femmes dans l'industrie du sexe. Elles devraient en même temps nous permettre d'avancer-et non de nuire à- l'objectif à long terme : la fin de la violence et de l'exploitation sexuelle des femmes et la fin de leur pauvreté.


D'autres oeuvres consultées

Chroniques féministes (revue belge), dossier spécial "Prostitution et féminisme" janvier/février 1994 : PLATEAU, Nadine, "À propos des droits des prostituées".

JEFFREYS, Sheila, The Idea of Prostitution, North Melbourne, Australie, Spinifex Press, 1997.

LOUIS, Marie-Victoire, "Cette violence dont nous ne voulons plus", entrevue avec M-V Louis, suite à la publication d'une brochure du même titre publiée en 1991 par l'Association contre les violences faites aux femmes en France.

LOUIS, Marie-Victoire "Le corps humain mis sur le marché", Manière de Voir 44, Paris, Le Monde Diplomatique, mars 1997.

MONTREYNAUD, Florence, "La prostitution, un droit de l'homme?", Manière de Voir 44, Paris, Le Monde Diplomatique, mars-avril 1999. Paris, 1999.



Introduction
Lutte des travailleuses du sexe...
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Annexes

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